Résumé :
|
La juvénilité éternelle de Genet fait penser à un ange qui porterait sur son visage la férocité des fauves, remarquait Yukio Mishima. Si Jean Genet fut écrivain comme personne, personne ne fut non plus moins écrivain que lui. Il fut simultanément un écrivain et le contraire d'un écrivain. Toute son oeuvre n'est peut-être qu'une longue déclaration de guerre. Le geste qui brise la loi a un pouvoir d'écriture, affirmait-il. Jamais il ne déposa les armes. Il n'est pas devenu un vieux voyou respectable. Il demeura jusqu'au bout, envers et contre tous et d'abord contre lui-même dans ce lieu où la société l'avait dès sa naissance placé et qui est le lieu le plus solitaire et le plus peuplé de la terre...
|